Elle est là…

Musique d’ambiance

All of me
You found your way to all of me
And, helplessly, I’ve fallen like a child
Hopelessly, I’m hoping you’re the one for me
You comfort me
With every certain smile

Je me réveille cette musique dans la tête. Comme chaque fois le premier réveillé. Elle est endormie roulée dans un drap qui ne couvre qu’à moitié son corps nu.

Je la regarde. Je l’admire dans sa beauté la plus sensuelle et la plus crue. Je souris. Comme à chaque fois. un plaisir dont je ne me lasse pas. Huit ans que cela dure.

Huit ans de réveil agréable, huit ans de soupir de plaisir en la sentant là, contre moi. Endormie.

Et je la regarde. Je ne peux pas m’en empêcher, elle m’hypnotise. Elle m’a toujours interdit de la regarder dormir.

Une femme. Toujours à croire que… Alors que non. C’est un bonheur de la regarder dormir. Même là, elle a cette grâce naturelle qui m’a fait fondre.

Fondre à petit feu. Tous les deux. Ce fut doux, ce fut tendre, ce fut diffus. Et surprenant.

On attend tellement de l’amour, de celui qu’on s’imagine LE vrai, celui qui mérite majuscule, soupirs et sourires, celui qui, dans notre esprit, s’écrit en grandes lettres ornées d’or, qu’il soit violent, instantané, puissant, ravageur, qu’il emporte tout sur son passage, surtout les deux concernés, dans un grand tourbillon de folie.

On espère, on est conditionnés, on a besoin de cette sensation virile pour croire en ce que l’on vit. Alors que la vérité est peut être parfois ailleurs.

Elle le fut pour nous. Une violente douceur. La sensation de se connaître tellement, de se comprendre si aisément que la part de mystère qui provoque souvent la fusion instantanée fut absente. Déception sur le coup. L’impression de passer à côté de quelque chose, la conviction que, du coup, « ça » n’y était pas. Déception. et pourtant.

Et pourtant…

Me voilà huit ans plus tard à l’admirer comme au premier matin, à la couvrir de mes yeux, à la réchauffer de mon regard, à guetter le moindre frisson dont je pourrais profiter pour m’approcher.

Chaque fois, je me réveille avant elle, cette musique dans la tête comme la bande-son éternellement renouvelée d’un moment de bonheur unique.

Et je profite. Tant qu’elle dort.

Dans un premier temps, je ne bouge pas, j’hume le moment, je le vis intensément. puis j’approche fébrilement une main. Toujours fébrilement. Je ne pense pas que ma main aura un jour de l’assurance en s’approchant de sa chair, qu’elle ne tremblera pas au moment d’établir ce contact tant attendu. Attendu depuis que je suis réveillé. Je frémis. Je frémis en touchant sa peau. Si douce, si immaculée.

Ma respiration arrêtée par l’intensité du moment, je n’ose pas faire plus que l’effleurer. C’est un instant particulier où la peur se conjugue à l’envie.

Elle est étrange cette peur. Comme si je jouais ma vie sur ce moment. Mais je crois que je vis pour ce moment. Je crois que, chaque soir, je me couche en y pensant. Il me tarde chaque fois d’arriver là.

Et je pose ma main sur son corps. Un sentiment de plénitude.

Je reste parfois des minutes dans cette position à guetter une réaction, un geste de sa part. Un geste qui vient toujours. Mais que j’attends toujours avec cette appréhension.

Elle prend ma main et l’attire sur sa poitrine. Un appel du pied.. mais de la main. Je fonce.

Délectation. Nos corps se serrent l’un contre l’autre. Douceur et volupté.

Je la respire. Son parfum. La douceur de ses cheveux. L’onctuosité de sa peau. Toujours. Toujours le même rituel. Toujours le même plaisir.

On ne bouge plus. On profite tous les deux. Sans dire mot. Paisibles, apaisés, sereins. Heureux.

Nowhere that I’d rather be
Than with you making history
Close your eyes ; I’ll close mine
And learn to love you

Chaque jour, cette sensation douce gagne en appétit. Le mien devient insatiable. Je suis accro. Qu’aurais-je pu demander de mieux ??

Vivement demain matin. mais là, je profite. Je ne pense plus. Un havre de paix. Le mien. Un bonheur. Mon bonheur… Notre bonheur.

Simple… Incroyable… Insensé… Vrai.

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